Les types de manga

Bien le bonjour à vous, lecteurs, lectrices ! Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de manga, mais attention, pas de certains manga en particulier, mais de leurs classifications (démographie, genre, format). Ici, j’ai surtout envie de m’attarder sur les différentes démographies présentent sur le marché. Comme d’habitude, mes articles n’ont pas pour but d’être exhaustifs, mais plutôt de consister en une entrée en matière. Ainsi, je ne prétends pas être un spécialiste (même si j’ai beaucoup d’expérience dans le domaine – cf. mon profil MyAnimeList disponible dans l’onglet « où me trouver »).

La démographie

D’après Wikipédia, la démographie est séparée en 6 catégories :

  1. Kodomo : pour un public jeune, quelque soit son sexe (moins de 10 ans) ;

  2. Shōnen : pour un public masculin jeune (de 8 à 18 ans) ;

  3. Shōjo : pour un public féminin jeune (de 8 à 18 ans) ;

  4. Seinen : pour un public masculin adulte (16 ans et plus) ;

  5. Josei : pour un public féminin adulte (16 ans et plus) ;

  6. Seijin : pour un public adulte (18 ans et plus).

Bon, rien qu’avec ceci j’ai bien deux-trois choses à dire. Tout d’abord, je n’ai jamais rencontré la démographie Seijin comme catégorie à part entière. À mon avis, il s’agit plutôt d’un bloc qui contient Seinen et Josei. Toutefois, on pourrait tout de même considérer qu’il s’agit d’une catégorie à part entière, car certaines œuvres destinées à un public adulte touchent à la fois un public féminin et masculin. En somme, le problème réside dans le fait d’avoir une séparation dans les publics visés. De toute manière, et ce n’est que mon avis, je pense que la démographie Josei est contenue dans la démographie Seinen (du moins c’est ainsi que je me le suis toujours représenté, car je n’ai découvert le Josei que très récemment).

Tout ça pour dire qu’en somme, si l’on retire le genre Seijin, on reste bon (du moins, à mon sens).

Pour ce qui est du lectorat visé, je n’ai pas vraiment de choses à redire ; cependant ce n’est pas parce que le lectorat visé se situe entre 8 et 18 ans que des personnes plus âgées ne peuvent pas prendre de plaisir ou trouver un intérêt à lire ces œuvres, faites attention à cette nuance.

Explication et exemples des démographies

Kodomo

Les manga Kodomo sont souvent légers, comiques, voire éducatifs. On retrouve des séries d’aventures comme Hamtaro, Doraemon, Pokémon ou encore Shin Chan. La violence est plus ou moins inexistante dans ce genre de dessins animés. À mon avis, un équivalent « européen » (je mets des guillemets, car l’Angleterre ne fait plus partie de l’Europe) serait Pepa Pig.

Shōnen

Il s’agit du genre le plus plébiscité de nos jours grâce à des œuvres comme Dragon Ball, One Piece ou encore Naruto. C’est le genre de manga qui véhicule haut et fort des valeurs comme le courage, l’amitié, l’esprit d’équipe et le dépassement de soi. Les thèmes abordés sont divers et variés puisqu’il peut s’agir d’aventure/action (Dr. Stone, Magi), de comédie (Gintama, Saiki Kusuo no Ψ-nan) de romance (To Love Ru – Trouble, Kimi no Iru Machi, A Silent Voice), de mystère (Détective Conan, Yakusoku no Neverland), de gastronomie (Shokugeki no Soma, Yakitate!! Ja-Pan) ou encore de baston (Black Clover, Fairy Tail). Bien entendu, il existe beaucoup plus de genres que ceux cités plus haut et tous peuvent s’entremêler.

Ce genre à la base « entièrement » masculin voit éclore en son sein de plus en plus d’auteurs féminines ces dernières années. On comptera par exemple Hiromu Arakawa, Ohtaka Shinobu ou encore Katsura Hoshino. Cela montre que les « barrières » sont en train de tomber progressivement et il s’agit d’une très bonne chose. De plus, les manga qui s’adressent à un public plus large que les hommes ou les femmes (j’entends par là un manga qui rassemble et parle aux deux genres) devraient se démocratiser dans les prochaines années selon Fugu Japon.

Quand on parle de manga, on parle souvent (à tort) de shōnen comme une catégorie qui regroupe TOUS les manga existants. À cause de ça, il n’est pas rare que les personnes, qui ne savent malheureusement pas de quoi elles parlent, croient que les manga sont essentiellement des histoires de baston alors qu’il n’en est rien. Je tiens bien à souligner ce problème, car c’est celui que je rencontre le plus souvent. Pour moi c’est aussi réducteur que de dire que tous les romans sont des histoires de fantaisie (ce qui est complètement faux).

Shōjo

Les manga shōjo, contrairement aux manga shōnen, s’intéressent plus aux romances, aux relations, à la sexualité, la psychologie ou encore au harcèlement (exemple de différents shōjo : Nana, Blue Spring Ride, Vampire Knight, Yamato Nadeshiko, Ore Monogatari, Vitamine, Life, Peach Girl). Toutefois, il est tout à fait possible de retrouver des genres communs aux shōnen et vice versa (exemple : la comédie). Personnellement, je suis loin d’être un expert en la matière étant donné que j’ai vu plus de shōjo que je n’en ai lu (et même de cette manière cela reste dérisoire). Encore une fois, comme je me sens moins à l’aise sur ce sujet il est plus que probable que je ne rende pas hommage à ce genre dans cette présentation succincte.

À l’instar des manga shōnen, les manga shōjo ont un style de dessin qui leur est propre avec des codes qui leur sont tout aussi propres. Bien entendu, cela ne change rien au fait que chaque auteur ait son propre style de dessin, attention ! Ce que je retiens c’est que les manga shōjo possèdent un trait plus fin, une attention aux détails différente, des yeux plus grands et des personnages moins sexualisés ; après ce n’est que mon avis. Éventuellement, vous pouvez comparer un des shōnen cités plus haut avec un des shōjo (la fonction image de votre moteur de recherche devrait être suffisante en entrant le nom de l’œuvre + scan).

Je vous invite à aller voir la vidéo de l’Ermite Moderne qui parle de Vitamine/Life pour vous faire une idée sur l’étendue des sujets traités dans les shōjo.

Seinen et Josei

Les Seinen et les Josei sont respectivement les évolutions des shōnen et des shōjo. Ils peuvent aborder des thèmes similaires, voire identiques, mais en allant beaucoup plus loin. Par ailleurs, le panel de sujets disponible augmente en rajoutant plus de profondeur aux personnages, en s’intéressant plus à leur psychologie, en intégrant des débats moraux et éthiques plus poussés, en montrant de la sexualité crû (hétérosexuel, homosexuel, etc.) ou encore en intégrant de la violence à plusieurs niveaux du récit (psychologique, physique, etc.). On se retrouve dans un monde plus adulte où les tabous et les barrières des shōnen/shōjo s’écroulent les uns après les autres.

Ici, il n’est plus question de montrer une vie idéalisée sans trop de remous, mais bien de dévoiler la vie telle qu’elle est dépeinte dans l’univers du manga dans toute sa cruauté, avec toutes ses difficultés, ses problèmes (maladies, dérives, drogues, viols, chômage, dépression, persécution, vol, prison, politique, pots-de-vin, etc.) et ses solutions qui ne font pas le bonheur de tous. Dans ces catégories, les masques tombent et c’est cela qu’on aime, car on se sent bien plus proche de tous ces personnages imparfaits qui nous ressemblent (indépendamment de l’univers féerique/fantaisiste dans lequel ils existent).

Exemples de Seinen : Gantz, Zetman, Berserk, Übel Blatt, Vinland Saga

Exemples de Josei : Bitter Virgin, Cheese in the trap, Nukozuke!, Wotaku ni Koi wa Muzukashii

Le genre Hentai

Dans la démographie Seijin, il y a un genre particulier qui sort du lot et qui mérite que l’on s’attarde dessus dans un tel article : le Hentai. Le Hentai est l’évolution du Ecchi qui désigne des manga « érotiques ». Les niveaux d’érotisme peuvent varier en fonction de la démographie visée ; ainsi il est tout à fait possible de rencontrer du Ecchi dans un shōnen. En bref, le Hentai est un manga de type pornographique. À l’instar des films pour adultes, il y a des manga pornographiques pour tous les goûts et les couleurs (tentacules, inceste, relations normales, etc.). Cependant, une chose est à savoir : dans la loi japonaise, il est interdit de montrer les parties génitales (la censure est omniprésente même dans ce genre d’œuvres), donc vous n’en verrez pas ; ou plutôt vous les verrez, mais sous couvert de censure via des bandes noires plus ou moins transparentes (pour les films il s’agit d’un floutage).

Ainsi, il est inutile de se faire trop de films à ce sujet. En revanche, certains d’entre eux présentent un intérêt autre que celui de se palucher allègrement comme je l’ai dit dans un article précédent. Il s’agit d’informer, d’apprendre et de montrer quelque chose sous une autre forme.

Exemples : Step Up Love Story, Making AV: A Sneak Peek

Je vous invite à regarder la vidéo de l’Ermite Moderne sur le Hentai. Cette vidéo permet de bien comprendre que ce genre de manga peut aller plus loin que les seules relations sexuelles qui lui servent de point de départ finalement.

Aparté

Je profite de cet encart (et donc de cet écart !) pour vous dire qu’il existe trois types de manga :

  1. Les manga (BD japonaise) ;

  2. Les manhua (BD chinoise) ;

  3. Les manhwa (BD coréenne).

De plus, depuis quelques années les Coréens se sont lancés dans un nouveau type de manga sur Internet qu’on appelle webtoon (ou webcomic). C’est l’équivalent d’un manga, sauf qu’il est constitué d’une seule page qui s’étend sur une grande longueur (comprendre qu’il se lit de bas en haut à la verticale) et qu’il est en couleurs. Cela donne un air de fraîcheur à la BD asiatique que je trouve bienvenue ; d’autant que les histoires n’ont rien à envier aux manga plus traditionnels. Un tout nouvel univers s’étend ainsi devant nous.

Par ailleurs, cet aparté me permet également de revenir sur un article que j’ai écrit précédemment. En effet, dans celui-ci je parlais des manga comme d’un vecteur pratique, efficace, rassembleur et motivant pour instruire et sensibiliser. La dernière fois, je mettais concentré sur deux sujets : l’histoire et le sexe, cependant d’autres thèmes peuvent être abordés par l’intermédiaire des manga comme la science (Dr. Stone), les sports (Major pour le baseball, Ballroom e Youkoso pour la danse de salon, Area no Kishi pour le football ou encore Eyeshield 21 pour le football américain) ou même la culture (Hikaru no Go et Chihayafuru).

Voilà, c’est tout pour cette fois ! J’espère que ça vous aidera à appréhender un peu mieux l’univers des manga. Encore une fois, cet article n’a pas pour but d’être exhaustif et il est possible que je n’aie pas été assez clair ou précis sur plusieurs points ; cependant, pour une entrée en matière j’estime que le contenu est suffisant. Toutefois, vous pouvez aller lire les articles de Fugu Japon sur le sujet qui sont vraiment bien écrits et complets !

À bientôt !

Sources :

Des chaînes intéressantes à regarder :

Un site de lecture de webtoon : Line Webtoon

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Jeune ingénieur et éco-conseiller dépité de ne pas trouver de travail. Je me suis lancé dans ce blog car cela m'occupe et m'évite de trop penser à la précarité de ma situation. Pour plus d'informations, consultez la page à propos :)

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