Bien le bonjour, lecteurs, lectrices ! Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet qui m’intéresse beaucoup et qui va de pair avec le développement durable : la RSE ou Responsabilité Sociétale des Entreprises.
Toutefois, rien que cette première phrase comporte une « faute ». En effet, parler de RSE en ne traitant que le côté « sociétal » est une erreur. Le vrai nom de la RSE devrait donc être RSSE : Responsabilité Sociale et Sociétale des Entreprises. Nous pouvons aussi l’abréger en RSE, cependant il est nécessaire de bien penser que le « S » correspond aux deux mots et non à l’un des deux uniquement.
Avant d’aller plus loin, il me semble juste, à l’instar de Wikipédia, de définir ce que « social » et « sociétal » désignent.
Social :
-
Les relations intra-entreprise (salariés/employeurs, salariés/salariés, etc.) ;
-
Les relations inter-entreprises (entreprises/partenaires, entreprises/clients, etc.) ;
-
Les relations extra-entreprises (salariés/clients, etc.) ;
-
Tout ce qui concerne la société (exemple : impact de l’entreprise sur le cycliste du bas de la rue, sur les entreprises voisines, sur la ville, sur la région, sur le pays aussi bien en matière d’économie, d’environnement, de culture, etc.).
Sociétal :
-
Tout ce qui concerne la société (idem qu’au-dessus) ;
-
Tous les types de relations qui ne sont pas d’ordre professionnel.
En soi, social et sociétal se complète et sont presque incluses l’une dans l’autre.
À présent que ceci est dit, nous allons nous pencher sur la définition.
La RSE, qu’est-ce que c’est ?
On compte trois définitions au sujet. Ces trois définitions proviennent d’acteurs différents.
Définition du ministère du Travail :
« La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) — traduction française de “Corporate Social Responsibility” — est un concept qui désigne l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités économiques et à leurs relations avec les parties prenantes que sont les salariés, les actionnaires, les fournisseurs, les sous-traitants, les consommateurs… »
Définition européenne :
La RSE concerne la responsabilité des entreprises par rapport aux effets qu’elles exercent sur la société. Cette responsabilité passe par une intégration volontaire des préoccupations sociales, environnementales, éthiques et des droits de l’Homme et du consommateur aux activités économiques et aux relations entretenues avec leurs parties prenantes.
Définition selon la norme ISO 26000 :
« La responsabilité d’une organisation vis-à-vis de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par :
-
L’adoption d’un comportement transparent et éthique qui contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société ;
-
La prise en compte des attentes des parties prenantes ;
-
Le Respect des lois en vigueur et la compatibilité avec les normes internationales ;
-
L’intégration dans l’ensemble de l’organisation et la mise en œuvre avec ses relations.
Pour définir le périmètre de sa responsabilité sociétale, identifier les domaines d’action pertinents et fixer ses priorités, il convient que l’entreprise traite [toutes] les “questions centrales” suivantes : la gouvernance de l’organisation, les Droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local. »
Ces trois définitions sont presque identiques, mais il est bon d’ajouter un petit quelque chose pour les compléter. En effet, la RSE est un outil dont la finalité est de permettre d’atteindre les objectifs du développement durable en prenant en compte ses 6 (7) piliers (environnement, éthique, économie, social, gouvernance, culture [et spirituel]) et tous les enjeux qui sont impliqués. Le tout est donc de trouver un équilibre entre tous ces enjeux.
La RSE, à quoi ça sert ?
L’objectif initial de la RSE est de faire comprendre aux entreprises soit qu’elles n’assument pas suffisamment leurs responsabilités soit qu’au contraire elles pourraient en assumer bien plus que les seules définies par les exigences règlementaires. Toutefois, au fil du temps, l’objectif premier est toujours présent, mais d’autres sont venus s’y greffer.
En effet, il s’agit d’un outil qui va permettre de répondre plus efficacement aux défis et attentes auxquels les entreprises sont confrontées (climat, innovation, démarcation des concurrents, réduction des risques, améliorer son image et sa réputation pour attirer de nouveaux talents, éviter de perdre des parts de marché, créer un environnement de confiance avec ses partenaires et investisseurs [ISR : Investissement Socialement Responsable], rassembler des associés autour de projets porteurs de sens, etc.). Ainsi, cet outil permettra par exemple de mieux identifier les besoins et risques, de mieux les maîtriser et d’être plus aptes à saisir des opportunités.
De manière générale, une démarche RSE bien mise en place sera récompensée par une meilleure performance globale de l’organisation et donc une plus grande solidité et durabilité.
Comment s’engager dans la RSE ?
Tout d’abord, qui peut s’engager dans la RSE ? Tout le monde et quand je dis tout le monde c’est vraiment tout le monde. La RSE ne concerne pas essentiellement les entreprises, en réalité elle concerne tous les acteurs qui interviennent dans l’entreprise, sur l’entreprise, à l’extérieur de l’entreprise (clients, prospects, fournisseurs, grand public, etc.), etc.
Ensuite, comment s’engager concrètement ? Cela peut se faire via différentes initiatives, projets, rassemblement et plein d’autres encore ! Voici quelques exemples :
-
Déployer une politique en faveur de l’égalité des chances ;
-
Promouvoir l’égalité homme-femme (casser le plafond de verre) ;
-
Privilégier de nouveaux modes de déplacement (covoiturage, vélo, trottinette, etc.) ou à défaut réaliser un bilan carbone et payer la taxe carbone (initiatives pour diminuer son bilan carbone comme carbone boréal ou CO2 solidaire) ;
-
Travailler à l’amélioration du bien-être des collaborateurs (éclairage, plantes, matériaux des meubles, structure, architecture, culture de l’entreprise, encourager la pratique sportive et le développement personnel, etc.) ;
-
Co-construire une politique d’achat responsable (avec l’ensemble des parties prenantes !) ;
-
Expérimenter de nouveaux modèles économiques (économie sociale et solidaire, économie circulaire) et valider les intuitions pour construire de nouvelles offres (postes, projets, produits, événements, etc.) ;
-
Faire un bilan de développement durable suivi de la création d’une démarche et d’une politique ;
-
Encourager et favoriser l’évolution des carrières professionnelles (formations, université interne, échanges privilégiés avec des acteurs spécifiques, possibilité d’aller sur le terrain, etc.).
En conclusion, la RSE est une excellente chose pour l’entreprise, car elle lui permettra d’augmenter rapidement et à moindres frais sa performance globale. Par exemple, elle pourra augmenter le bien-être et la productivité des salariés, briser les murs invisibles, recréer du lien social ou encore améliorer son image et sa réputation auprès de futurs salariés et investisseurs. En somme, cela apporte une plus-value qui permet de réellement se démarquer dans un marché où tous se ressemblent. De plus, la démarche est volontaire et témoigne d’une motivation intrinsèque de faire évoluer les choses pour ainsi s’assurer de la durabilité de la démarche dans le temps. Enfin, malgré ses définitions, nous pourrons retenir une chose : la RSE c’est la volonté de se responsabiliser et de créer un monde plus juste, plus vert, plus équitable et plus durable.
Sources :
Pour aller plus loin, je vous conseille d’aller lire quelques articles disponibles sur ce site !