Bien le bonjour à vous, lecteurs, lectrices ! Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de ce qu’est l’éco-conseil. En effet, je suppose (et à juste titre à mon avis) que peu d’entre vous connaissent l’éco-conseil et ce qu’est un éco-conseiller. Lorsque j’ai postulé à de nombreuses offres d’emploi aucun recruteur n’est revenu vers moi pour me demander d’expliquer (plus en détail) ce que c’était que cette formation et son utilité. Donc, j’ai tiré quelques conclusions de ces expériences :
1/les recruteurs n’ont pas le temps de faire des recherches ;
2/il est difficile d’expliquer ce que c’est avec un CV et une lettre de motivation (même si des liens utiles sont fournis) ;
3/la plupart des personnes qui entendent éco-conseil et éco-conseiller jugent avant même de savoir ce que c’est (exemple : éco-conseil → éco = environnement → conseiller environnemental → il ne s’occupe que de l’environnement et pas d’autres sujets).
Là, vous avez peut-être l’impression que je « crache » mon venin, mais ce n’est pas le cas. J’énonce simplement un constat tiré de mon expérience personnelle.
Tout d’abord, voici la définition telle qu’elle est donnée dans le contrat de stage pratique :
« La visée sociale de l’éco-conseil est de favoriser l’émergence du développement durable comme valeur de société et comme critère habituel de gestion dans les organisations.
Un éco-conseiller est donc un acteur et un promoteur du développement durable et, dans ce sens, un agent de changement. Sa vision large et ses capacités de travail au sein d’équipes multidisciplinaires favorisent la prise en compte de dimensions multiples dans la conception et la gestion de projets.
Il gère des projets dans lesquels interviennent les ressources naturelles en collaboration avec les acteurs concernés et dans le cadre d’une organisation particulière. Le plus souvent, l’éco-conseiller a un rôle d’aide à la décision : il fait des propositions, argumente et documente son point de vue. Il favorise l’analyse systémique et l’approche multidisciplinaire des problèmes à traiter. Il élabore et soutient des solutions intégrant les points de vue des différents acteurs et prend en considération l’ensemble des critères relatifs au développement durable.
Pour obtenir le Diplôme d’études supérieures spécialisées en éco-conseil, l’étudiant doit compléter un programme de 30 crédits. 22 crédits sont constitués de cours donnés à l’Université du Québec à Chicoutimi de manière intensive et 8 crédits sont consacrés à un stage pratique rémunéré en situation professionnelle. » (Huybens Nicole, Contrat de stage pratique d’insertion professionnelle)
Avec cette définition, j’imagine que vous avez à présent une meilleure compréhension du métier d’éco-conseiller et de l’application de l’éco-conseil. Toutefois, il est possible que vous vous disiez encore : « oui, mais cela ne change rien par rapport à son occupation sur les projets environnementaux ». J’ai envie de vous dire que vous avez raison. Cependant, je vais apporter ma petite touche personnelle à cette définition afin que vous compreniez comment je définis l’éco-conseiller.
Il n’y a qu’un point sur lequel je souhaiterais revenir dans la définition : « Il gère des projets dans lesquels interviennent les ressources naturelles en collaboration avec les acteurs concernés et dans le cadre d’une organisation particulière. » En fait, je trouve que ce passage est un peu restrictif, mais cela vient peut-être du fait que je suis également ingénieur. En effet, je ne pense pas qu’il faille restreindre l’intervention aux projets dans lesquels interviennent les ressources naturelles. L’éco-conseiller a aussi beaucoup de connaissances étendues sur d’autres sujets comme la gestion du développement durable dans les organisations, des normes ISO (9000, 14 000, 26 000, etc.), les audits, la communication, la psychologie des groupes, l’économie, etc. il est vrai que toutes les connaissances ne sont pas aussi poussées que celles sur l’environnement, mais elles existent et permettent d’intervenir sur des sujets plus généraux ! Il est alors plus dans une position de spécialiste du développement durable finalement. De plus, les connaissances en matière de communication, de psychologie et de gestion de groupe en font des acteurs privilégiés sur des problématiques managériales. Par ailleurs, même lorsqu’il lui manque des compétences ou savoirs, il n’hésite pas, à la manière d’un ingénieur, à aller chercher l’information utile et à se former au besoin.
Enfin, sa position de praticien réflexif le place dans une position privilégiée pour tirer des connaissances et compétences précises de son expérience avec un recul pertinent. Il transformera ainsi son expérience en connaissance réutilisable par ses pairs afin de continuer à améliorer la formation.
J’espère que cet article vous aura permis de mieux comprendre ce métier et ce titre. N’hésitez pas à me poser des questions pour de plus amples informations ou d’autres explications.
À bientôt !
PS : Je précise de développement durable ≠ environnement, mais j’y reviendrais dans un autre article.