Pourquoi j’aime le Japon ?

Bien le bonjour, lecteurs, lectrices ! Aujourd’hui, j’avais envie de me pencher sur une question : pourquoi est-ce que j’aime le Japon ? D’où cela m’est-il venu et depuis combien de temps cela dure-t-il ? Autant de questions sur lesquelles j’avais envie de m’attarder avec vous.

Tout d’abord, il faut savoir que mon penchant pour ce pays ne date pas d’hier, mais remonte bel et bien à mon enfance. À l’époque, je ne savais même pas que le Japon était un pays et qu’il avait une langue, c’est vous dire ! J’étais alors âgé de 6-7 ans. Je me souviens que nous devions avoir la PS2 sous peu et que mon père l’avait emprunté à l’un de ses amis (en vue de lui acheter) avec quelques jeux. Parmi ceux-ci le plus marquant reste pour moi Dragon Ball Z Budokaï. J’ai littéralement adoré le jeu, les personnages, les cinématiques, l’histoire, l’ambiance et surtout la langue ! Eh oui, je croyais que la langue de ce jeu avait été créée spécialement pour celui-ci et qu’elle n’existait pas ailleurs. Je me souviens avoir fait le jeu tellement de fois que j’avais fini par apprendre les dialogues (que je trouvais immensément stylé à l’époque – tellement de frissons lorsque Goku devient super saiyan ou Gohan devient super saiyan 2).

Bref, déjà à l’époque je trouvais la langue incroyablement belle et je ne pouvais m’empêcher de l’écouter en boucle (les doublages japonais sont d’une qualité exceptionnelle). Eh puis un jour, un ami de l’époque me demande si je joue à Dragon Ball Z Budokaï alors que je me répétais une énième fois mes dialogues préférés. Je réponds que oui et il me dit que c’est du japonais. Je suis tombé des nues, littéralement. Alors comme ça il s’agissait d’une vraie langue… excellent ! Je n’ai rien fait de plus pour la langue alors et je ne me suis pas non plus penché plus sur la question.

Moins d’un an après, je rencontre quelqu’un d’une classe supérieure. Pendant la garderie que nous avions le soir et en attendant que nos parents respectifs viennent nous chercher, je vois cette personne qui lit un livre. On dirait une bande dessinée. Je lui demande ce que c’est et si c’est bien et il me dit que ça s’appelle Dragon Ball (tiens, tiens…) et que c’est vraiment excellent. Il propose alors de me le prêter en me disant que c’est l’histoire de base du jeu Dragon Ball Z Budokaï. J’accepte alors et hop, je tombe littéralement amoureux des manga. Ce fut le tout premier que j’ai lu et la première collection que j’ai possédée (je me souviens avoir saoulé mes parents pour m’en acheter à chaque fois que j’en voyais en magasin).

Ainsi, à l’âge de 7 ans j’étais déjà en amour avec la langue du Japon ainsi qu’un pan de sa culture. À l’âge de 8 ans, j’ai vu qu’un genre de dessin animé différent de ce que je voyais sur canal J passait sur canal+ : il s’agissait de Fullmetal Alchemist. Cet animé était interdit aux moins de 10 ans alors j’avais l’impression de faire quelque chose d’interdit en le regardant et cela me donnait l’impression d’être plus grand. Au-delà de cela, c’était une révolution pour moi. Je n’avais jamais vu un animé avec autant de profondeur, de sérieux (en dehors de Yu-Gi-Oh ! Mais c’est encore autre chose) et d’émotion. J’en suis tombé raide dingue et je ne loupais jamais mes épisodes. À ce stade j’avais donc la langue, les manga et les animes. Bien sûr, je ne savais pas que cela venait du Japon, mais j’adorais déjà.

Faisons un bon dans le temps et passons à mon adolescence : j’avais alors 12-13 ans et donc en 6e ou 5e au collège. Mon univers japonais n’était pas très étendu et je commençais à peine à avoir Internet chez moi (le vieux navigateur wanadoo, que de souvenirs !). Entre temps j’avais connu Détective Conan, mais c’est à peu près tout. En revanche, mon meilleur ami me parle autour d’une discussion (parce que je lui parlais sans arrêt de Fullmetal Alchemist) qu’il existe des sites de streaming comme Dailymotion ou MangaTV (c’est lui le plus important) ou l’on peut trouver plein d’animés à regarder GRATUITEMENT. Une véritable révélation pour moi.

C’est à partir de ce jour que je me suis plongé corps et âme dans ce qui était devenu une passion, voire une obsession. Tout était à portée de main et je ne pouvais plus m’arrêter. Je voulais tout connaître et tout savoir sur le sujet et ce qui existait ; j’étais instoppable et je ne faisais que ça (ma passion pour les jeux vidéo s’est altérée à partir de ce moment). De plus, le streaming était uniquement disponible en VOSTFR (Voix Originales Sous-Titrées en Français), donc je pouvais de nouveau apprécier cette douce mélopée qu’est la langue japonaise à mes oreilles… Un vrai plaisir. Autant vous dire que je vivais bien plus d’aventures dans mes manga et mes animés que dans ma vie réelle ; donc j’ai commencé à m’ennuyer en permanence, que ce soit à l’école, dehors, aux réunions de famille, etc. Je ne pensais plus qu’à ça. C’était une échappatoire au monde réel (et comme mon adolescence était difficile [les hormones, les questions, etc.], j’avais vraiment besoin de pouvoir me plonger dans quelque chose comme ça).

Grâce à cette étape, mon univers s’est considérablement étendu et j’ai pu en apprendre beaucoup sur les Japonais, le japonais et le Japon par cet intermédiaire. J’étais heureux. De plus, j’ai aussi découvert l’existence des scans ce qui fait que j’ai pu connaître beaucoup plus de manga, dont de nombreux qui n’existaient pas encore en animés. Bref c’était fou.

Avec le temps les fansubs ont peu à peu diminué pour laisser place à des initiatives professionnelles comme Wakanim, ADN ou Crunchyroll donc il devait difficile de continuer de tout suivre en streaming. Cependant il y a toujours des moyens hahaha.

Ma flamme n’est pas toujours restée à l’état de brasier ardent comme ce fut le cas au début ; j’ai eu des hauts et des bas. Cependant je n’ai jamais totalement arrêté et j’ai toujours continué à me renseigner sur divers sites Internet que je suivais et que je suis encore ou via des sites d’actualités. D’ailleurs entre-temps j’avais découvert les drama japonais, mais ce n’est pas ma grande passion donc inutile de s’appesantir dessus. On arrive alors à la période de mes 20 ans. Je venais d’entrer en école d’ingénieur(e)s après deux ans de prépa tout simplement atroces et mon désir d’aller au Japon est devenu un véritable leitmotiv (j’ai d’ailleurs choisi mon école d’ingénieur(e)s uniquement pour cette raison – je sais ce n’est pas très sérieux, mais lorsque nous avons des objectifs il faut tout tenter pour y parvenir [et dans mon cas c’est ce que je voulais faire le plus rapidement possible]). J’ai alors pris des cours de japonais cette année-là et me suis véritablement documenté en profondeur sur le pays en regardant des Vlogs Japon ou en lisant des articles sur Internet. J’avais un but et je sentais qu’il fallait le satisfaire. Je suis donc parti à la fin de l’année dans ce magnifique pays pendant 2 mois et ce fut fantastique. J’ai presque tout aimé et, aussi bizarre que cela puisse paraître, je me sentais vraiment bien dans ce pays, comme si j’étais chez moi [ce n’était qu’une impression, mais j’ai du mal à le décrire mieux que cela].

Bon, tout n’était pas toujours rose, car comme je faisais partie d’un programme je n’étais pas libre de mes mouvements… c’était terriblement frustrant. D’ailleurs, le plus gros point noir était la période où j’ai travaillé dans un hôtel pour chien là-bas, c’était une représentation assez proche de l’enfer pour moi finalement [totalement bridé, des règles ultras strictes me relayant au rang de sous-humain, devoir rendre des comptes permanents (même pendant mes jours de congés), etc.]. Enfin bref, avec le recul je trouve que c’était une bonne expérience et j’en garde un bon souvenir. Par ailleurs, j’ai pu apprendre à connaître et apprécier bien d’autres choses lorsque j’étais sur place comme la nourriture [j’adore, tout simplement], les aquariums [kayukan], les personnes [ils sont très chaleureux, c’est un plaisir d’être avec eux], les paysages et bien d’autres encore.

Aujourd’hui, j’ai 24 ans, suis diplômé de mon école d’ingénieur [avec un double diplôme] et recherche activement un travail ou une entreprise qui me permettrait de retourner là-bas au plus vite. Il y a encore trop de choses que je souhaite faire et voir au Japon, mais ce n’est pas facile d’y entrer lorsque nous ne parlons pas bien la langue. Je pensais que l’anglais serait une bonne porte pour y rentrer puis pour apprendre la langue de manière immergée là-bas, mais ce qu’il me manque finalement c’est juste qu’on me laisse une chance. D’ailleurs, pour montrer combien j’ai changé, je me documente tous les jours sur le Japon via différents sites d’actualité et j’ai plaisir à lire sur presque tous les sujets existants ; je ne reste plus centré sur un ou deux domaines. Je me suis même donné un objectif sur le très très long terme : aller visiter chaque province du Japon pour connaître l’art des artisans japonais.

À bientôt !

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Jeune ingénieur et éco-conseiller dépité de ne pas trouver de travail. Je me suis lancé dans ce blog car cela m'occupe et m'évite de trop penser à la précarité de ma situation. Pour plus d'informations, consultez la page à propos :)

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